Flottille de Ghaza, différents témoignages

Publié le par Desbabas

Le temps passant, les militants commencent à rentrer au port. Quelques témoignages arrivent. Ils ne sont pas (encore ?) coordonés pour assurer la meilleur "communication", comme peut l'être celui de Tsahal. Quelques contradictions donc, il faudra probablement attendre quelques jours, que tout le monde se remette de ses émotions, pour avoir quelque chose de plus clair.


En attendant voici les bribes trouvées sur internet, si vous avez d'autres liens, n'hésitez pas à les laisser en commentaires.


Témoignages


Un des trois militants espagnol ayant embarqué sur la flottille attaquée lundi par l'armée israélienne a estimé ce jeudi que le nombre de victimes devait osciller entre 16 et 20, et non neuf comme officiellement annoncé par les autorités israéliennes.

Les militaires israéliens «sont arrivés en tuant. D'abord avec des Zodiac, tirant des fumigènes, des bombes assourdissantes, des bombes à fragmentations», a affirmé ce membre de l'ONG Cultura, Paz y Solidaridad Haydée Santamaría, depuis la Turquie où il se trouvait.

Il a également affirmé qu'au moment où le premier soldat israélien descendu d'un hélicoptère a été attaqué par les hommes à bord, «il y avait déjà deux ou trois morts à cause des tirs depuis les Zodiac».

Deux militants suédois, l'historien des religions Mattias Gardell et son épouse, l'historienne des idées Edda Manga, ont indiqué avoir vu «le personnel de sécurité du bateau tenter d'empêcher des plongeurs de monter à bord», puis entendu quelqu'un dire «que (les soldats) tiraient et avaient tué trois personne»

Flottille: suivez les événements de ce jeudi en direct


Bulent Yildirim, le président de l'ONG turque, la Fondation pour les droits de l'homme et la liberté, présent à bord du Maramara raconte ceci :

"Nous avons dit à nos amis à bord: 'Nous allons mourir, devenons des martyrs, mais ne soyons pas de ceux qui ont eu recours aux armes à feu.

"Par cette décision, nos amis ont accepté la mort et nous avons jeté toutes les armes que nous leur avions prises à la mer", a-t-il poursuivi, ajoutant que les passagers avaient imploré les soldats de ne pas tirer.

Invoquant elles aussi la légitime défense, les autorités israéliennes affirment que les militaires ont été attaqués à coups de barres de fer et de couteaux, et que des occupants du navire ont ouvert le feu à l'aide de deux pistolets pris aux membres du commando avant d'être tués.

Selon Bulent Yildirim, les soldats israéliens ont d'abord fait usage de balles en caoutchouc avant de passer aux balles réelles lorsque des passagers les ont pris à partie à coups de bâtons et de chaises.

"Les Israéliens ont diffusé des vidéos montrant les bâtons utilisés sur le bateau, mais ils ont entamé l'image de la 'puissante armée israélienne' en montrant au monde qu'une poignée de volontaires pouvait les neutraliser", a-t-il fait valoir, assurant que sa fondation continuerait à affréter des navires pour briser le blocus de la bande de Gaza.

Selon lui, un médecin indonésien a été blessé par balles alors qu'il portait assistance à un militaire israélien blessé.

"Tandis que l'affrontement se poursuivait sur le pont supérieur, nous prenions soin des Israéliens en-dessous. Nous leur donnions de l'eau alors même qu'on nous informait de la mort de nos amis.

"Nous avons dit au médecin indonésien d'écarter le soldat. Il l'a amené en arrière et, alors qu'il le faisait, ils lui ont tiré cinq fois dans le ventre."

Bulent Yildirim a par ailleurs assuré qu'un photographe avait été tué pratiquement à bout portant d'une balle dans la tête, sans préciser s'il avait lui-même été témoin de la scène.

"J'ai retiré ma chemise et l'ai agitée en guise de drapeau blanc. Nous pensions qu'ils arrêteraient après avoir vu ce drapeau blanc, mais ils ont continué à tuer.

"L'un de nos amis a vu deux corps dans les toilettes", a-t-il ajouté.

L'Agence de presse anatolienne indique quant à elle que l'une des victimes, identifié sous le nom de Furkan Dogan, un Turc de 19 ans porteur d'un passeport américain, a été tué de quatre balles dans la tête et d'une dans la poitrine. Le corps d'un champion turc de taekwondo nommé Cetin Topcuoglu a également été identifié, selon l'agence.


 

Le président de l'ONG turque livre sa version de l'assaut

 



L'un des premiers soldats israéliens à debarquer de l'hélicoptère donne son point de vue. Il semblerait que la rencontre avec la presse fût brève et écourtée assez vite par l'armée.



The Israel Navy commandos who on Monday raided a flotilla bound for the Gaza Strip with humanitarian aid had no choice but to defend themselves against the violent activists, a captain of the elite marines unit who carried out the operation said Tuesday.

"We knew there would be resistance, but not at such an enormous scale," said Captain R., who led one of the teams and was wounded in the mission. "Every [activist] that approached us wanted to kill us."

Captain R. was the second commando to be dropped from a military helicopter onto the Turkish-flagged ship. During the mission, a large mob of the activists hurled him from the upper to lower deck of the ship.

From the Rambam Hospital in Haifa, Captain R. said that every commando who entered the ship was met by a number of activists who charged at the soldiers and attacked them. At least 75 percent of the activists took part in what the soldiers later described as a "lynch."

"I was the second to be lowered in by rope," said Captain R. "My comrade who had already been dropped in was surrounded by a bunch of people. It started off as a one-on-one fight, but then more and more people started jumping us. I had to fight against quite a few terrorists who were armed with knives and batons."

The captain said that he was first forced to cock his gun and shoot once when one of the activists came toward him with a knife.

"At that point, another twenty people starting coming at me from every direction," said Captain R. "They jumped at me and hurled me to the deck below the bridge. Then I felt a stabbing in my stomach – it was a knife. I pulled it our and somehow managed to get to the lower level. There, was another mob of people."

The unit had seized control of the ship by that point, save for the lower-most level. "Another soldier and I managed to get out of there and jump into the water."

The commandos had been well-prepared for the mission, said the captain, and had taken into account that the activists might respond with violence. "We thought it would be passive resistance, maybe verbal, but not at such strength," he said.

Despite the tragic results, the captain said he felt his soldiers had operated in a justified fashion. "We worked in an outstanding way, with the values that were instilled in us," he said. "We only turned our weapons against those who put us in danger."


'We fired because we were attacked', says Israeli captain in Gaza flotilla op



Quant à la préparation ratée de l'opération que j'évoquais lundi, voici ce qu'en pense le fondateur du GIGN, Christian Prouteau :




 

Voir aussi :

 





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