Petite reflexion sur le racisme
A la lecture d'un texte sur la racisme ( universalité et différence : sur le racisme ), j'ai ressenti le besoin de réagir afin d'apporter des précisions sur l'évolution du racisme et les mauvaises façons de le combattre. Vous trouverez chez André Pichot l'essentiel de ce que je défend, et je vous recommande encore une fois sur ce blog son excellent livre "La Société pure", et pour les plus courageux d'entre vous "Histoire de la notion de vie". Il y a aussi cet article instructif "Des biologistes et draces races", en consultation libre.
C'est à la lecture de l'analyse suivante, que l'auteur dénonçait, que j'ai voulu réagir. J'essayerais de demontrer pourquoi, ce qui me semble de la plus haute importance pour decrypter le discours actuel, qui lui présente certaines formes de racisme.
"Il y a des races différentes, chez les hommes comme chez les chiens comme chez toutes les espèces animales. Les négateurs des races ...s'obstinent dans leurs mensonges dans le but de promouvoir leur idéologie abjecte : le mondialisme, c'est-à-dire le génocide des races et des cultures humaines, en gommant leurs différences pour les assimiler petit-à-petit à une race unique et une culture unique, calquée de préférence sur le modèle occidental."...
Je n'épiloguerai pas ici sur la destruction des cultures, qui est pour moi une phénomène réel. Sur la culture africaine, et l'image de soi qui en découle, je vous relancerais sur le travail de Cheikh Anta Diop, "Nations nègres et culture" bien qu'il participe d'une philosophie qui ne me convient pas (le nationalisme africain, et le recours à beaucoup d'idée mystiques). Cependant, en lisant "Nations nègres et cultures", je me suis rendu compte de certains de mes préjugés sur les noirs armés d'une lance et d'un bouclier, ce qui historiquement est faux car leur civilisation (dont l'Egypte fait partie, lisez le bouquin ! ) a toujours été comparable à la notre (jusqu'à sa destruction par les européens).
L'idée intéressante est le gommage des différences. La race est un terme de taxonomie qui vise à distinguer parmi une espèce des groupes différends, essentiellement sur leur morphologie. Dans le cas de l'espèce humaine, la distinction à lieu trivialement sur des couleurs, bien que l'analyse scientifique puisse être un peu plus compliquée. Le terme de race semble en tout cas désigné des différences reconnues universellement.
Ce que l'on reproche au racisme, ce n'est pas de distinguer, c'est d'apporter une échelle de valeur entre les différentes races. Par exemple certains se sont servi du darwinisme pour proposer une évolution des races dans laquelle l'homme blanc est bien entendu au sommet. C'est ce côté du racisme qui est inadmissible, par de donner un nom aux différences.
Parce que ce qui est insupportable dans l'idée qu'il n'y ai pas de race, c'est l'affirmation que l'égalité repose sur l'identité. Parce que nous sommes tous pareils, alors nous valons pareil. Quid alors des infirmes, des séniles, des handicapés mentaux, puis à moyen terme des vieux, des dérangés, des originaux ? L'égalité des droits doit reposer sur la différence des individus. Je n'obtient pas mes droits par ma confirmité, mais comme un respect de ma différence.
Je vous renvoi sur le sujet à André Pichot, et son très bon article "Des biologistes et des hommes", paru dans la recherche, en lien au début de la page.
Et aussi à la conclusion de son livre, instructif, La Race pure :
Par ce qu'ils sont incomparables ...
Il me semble que, a contrario de ses objectifs annoncés, la prétendue inexistence des races contribue à instauré à moyen terme l'idée d'un ordre naturel, dans lequel des capacités, éminemment subjective comme l'intelligence, en vienne à légitimé des droits. C'est l'idée derrière "on est tous pareil". Que se passera-t-il pour les gens différends ? Les "personnes à QI réduits", ou encore " à capacité limité", qui seront peut-être d'ailleurs officiellement (et objectivement ! ) catalogués comme tel par l'école par exemple ? Tout en sachant que des "personnes à honnêteté variable" ou encore "à moralité réduite" ne seront jamais discriminés et ont toutes les chances de tenir des leviers important dans le discours officiel.
Également important, bien que surement inédite, il faut savoir que le racisme peut tout à fait s'appliquer à l'échelle de l'espèce, pour donner ce que j'appellerai un "especisme". Ce que l'on appelle des dérives, ou des travers, mais dont la récurrence dans l'application des idéologies devrait en faire l'essence, peut tout à fait arriver dans un monde d'où le racisme serait banni.
Parce que derrière l'idée d'être inférieurs, rarement mise en avant aussi crument à notre époque, avance l'idée de l'homme supérieur, de l'homme nouveau, de l'homme civilisé, de l'homme évolué. Cf le transhumanisme. Et ce "racisme positif" que l'on appelle joliment l'hygiène de la race peut très bien devenir l'hygiène de l'espèce. La sélection des enfants à fait son chemin depuis Sparte, et est on ne peut plus d'actualité aujourd'hui. La nécessite d'incarcérer les déficients mentaux aussi. Comment ne pas voir dans tous les courants actuels le squelette de la sélection et de l'uniformisation.
On s'approche d'un fascisme mondiale. De manière bien plus profonde le dialogue entre l'être et l'avoir, qui aurait du être un dialogue entre l'être et le faire, a participé , avec la sur-médiatisation de la génétique, à une vue essentialiste de l'homme, parfois réduit à son "programme génétique", vulgarisation d'un terme sans base théorique (Histoire de la notion de gènes). Le concept du libre choix, déjà malmenée par la recherche permanente de l'efficacité absolue, est maintenant réduit à sa plus faible portion depuis toujours : l'expression d'un programme, conditionné par la recherche de l'efficacité, pour réussir mieux que les autres.
Je suis intimement persuadé que vous avez mal choisit votre introduction, car elle mettait très justement le doigt là où ça coince. A votre décharge, nous vivons dans un monde où les barrières idéologiques sont assez floues. Peut-être justement à cause de ce passage du particularisme nationalisme/racisme à ce généralisme globalisation/especisme. Certains de ceux qui hier défendait des valeures "internationales" se retrouvent aujourd'hui à défendre la globalisation politique (qui accompagne pourtant la globalisation économique qu'ils dénoncent ! ) en y rejoignant les tenants de l'extrème droite la plus dure et la plus moderne (comme le GRECE) qui allie les idées paiennes du holisme (l'intégartion dans le tout) et du surhomme et également des partis gauche/droite de gestion qui suivent et organisent la passation de pouvoir vers des instances "fédérales", tandis que d'autres qui défendaient la prise de pouvoir par le peuple et la défense des opprimés, vont se retrouver à défendre des idées similaires à celles de l' "ancienne droite", la nation servant de dernier rempart démocratique à la liberté et la survie en tant qu'individu face au totalitarisme intégrateur qui se met en place au niveau mondial.
Une réflexion est dès lors nécessaire sur la façon que l'on choisit pour s'opposer au racisme. Comment définir aujourd'hui le racisme et qualifier son évolution. Sur quels terrains, et selon quels termes est-il judicieux de s'exprimer pour démasquer les tenants du discours raciste aujourd'hui. Je pense que l'eugénisme (positif ou négatif) restera toujours le dénominateur commun des racistes. Peut-être est-ce une voie à creuser.
Sur un sujet proche :
C'est à la lecture de l'analyse suivante, que l'auteur dénonçait, que j'ai voulu réagir. J'essayerais de demontrer pourquoi, ce qui me semble de la plus haute importance pour decrypter le discours actuel, qui lui présente certaines formes de racisme.
"Il y a des races différentes, chez les hommes comme chez les chiens comme chez toutes les espèces animales. Les négateurs des races ...s'obstinent dans leurs mensonges dans le but de promouvoir leur idéologie abjecte : le mondialisme, c'est-à-dire le génocide des races et des cultures humaines, en gommant leurs différences pour les assimiler petit-à-petit à une race unique et une culture unique, calquée de préférence sur le modèle occidental."...
Je n'épiloguerai pas ici sur la destruction des cultures, qui est pour moi une phénomène réel. Sur la culture africaine, et l'image de soi qui en découle, je vous relancerais sur le travail de Cheikh Anta Diop, "Nations nègres et culture" bien qu'il participe d'une philosophie qui ne me convient pas (le nationalisme africain, et le recours à beaucoup d'idée mystiques). Cependant, en lisant "Nations nègres et cultures", je me suis rendu compte de certains de mes préjugés sur les noirs armés d'une lance et d'un bouclier, ce qui historiquement est faux car leur civilisation (dont l'Egypte fait partie, lisez le bouquin ! ) a toujours été comparable à la notre (jusqu'à sa destruction par les européens).
L'idée intéressante est le gommage des différences. La race est un terme de taxonomie qui vise à distinguer parmi une espèce des groupes différends, essentiellement sur leur morphologie. Dans le cas de l'espèce humaine, la distinction à lieu trivialement sur des couleurs, bien que l'analyse scientifique puisse être un peu plus compliquée. Le terme de race semble en tout cas désigné des différences reconnues universellement.
Ce que l'on reproche au racisme, ce n'est pas de distinguer, c'est d'apporter une échelle de valeur entre les différentes races. Par exemple certains se sont servi du darwinisme pour proposer une évolution des races dans laquelle l'homme blanc est bien entendu au sommet. C'est ce côté du racisme qui est inadmissible, par de donner un nom aux différences.
Parce que ce qui est insupportable dans l'idée qu'il n'y ai pas de race, c'est l'affirmation que l'égalité repose sur l'identité. Parce que nous sommes tous pareils, alors nous valons pareil. Quid alors des infirmes, des séniles, des handicapés mentaux, puis à moyen terme des vieux, des dérangés, des originaux ? L'égalité des droits doit reposer sur la différence des individus. Je n'obtient pas mes droits par ma confirmité, mais comme un respect de ma différence.
Je vous renvoi sur le sujet à André Pichot, et son très bon article "Des biologistes et des hommes", paru dans la recherche, en lien au début de la page.
Et aussi à la conclusion de son livre, instructif, La Race pure :
- « Ce n’est pas à la biologie de dire le droit, ce n’est pas à elle de décider de l’ordre politico-social, que ce soit en matière de races ou de "correction génétique".
Comme on l’a précisé, les usages sociaux de la biologie sont de deux natures différentes. Les uns, comme le pastorisme, sont essentiellement techniques, et ils sont parfaitement admissibles et même souhaitables. Les autres, comme ceux qui ont été fait de la génétique et du darwinisme, prétendent intervenir dans l’ordre politico-social lui-même, le modifier pour le faire correspondre à un prétendu ordre naturel (qui est plutôt celui de la rentabilité). Ceux-ci sont totalement inadmissibles.
En ces matières de société et de politique, les généticiens n’ont rien à dire, c’est aux philosophes de la politique et du droit que reviennent les commentaires et les recommandations. Comme ils gardent le silence et abandonnent le terrain aux biologistes (ce qu’il ne faut surtout pas faire), je tenterai, tant bien que mal, de me substituer à eux, en avançant que, si les qualités objectives (physiques et intellectuelles) des hommes peuvent être différentes , de manière héréditaires ou de manière acquise, cela n’atteint pas les hommes dans leur être même, parce que les-dits hommes ne se réduisent pas à un ensemble de qualités objectives ; ce ne sont pas des objets, des "ressources humaines" dont on évalue la rentabilité ou la contribution au progrès. En cela, ils ne sont ni égaux ni différents, ils sont incomparables. Et c’est parce qu’ils sont incomparables qu’ils sont égaux, mais d’une égalité qui ne se fonde ni sur la mesure ni sur la comparaison, l’égalité en dignité et en droits. Les critères biologiques n’ont ici aucun intérêt. »
Par ce qu'ils sont incomparables ...
Il me semble que, a contrario de ses objectifs annoncés, la prétendue inexistence des races contribue à instauré à moyen terme l'idée d'un ordre naturel, dans lequel des capacités, éminemment subjective comme l'intelligence, en vienne à légitimé des droits. C'est l'idée derrière "on est tous pareil". Que se passera-t-il pour les gens différends ? Les "personnes à QI réduits", ou encore " à capacité limité", qui seront peut-être d'ailleurs officiellement (et objectivement ! ) catalogués comme tel par l'école par exemple ? Tout en sachant que des "personnes à honnêteté variable" ou encore "à moralité réduite" ne seront jamais discriminés et ont toutes les chances de tenir des leviers important dans le discours officiel.
Également important, bien que surement inédite, il faut savoir que le racisme peut tout à fait s'appliquer à l'échelle de l'espèce, pour donner ce que j'appellerai un "especisme". Ce que l'on appelle des dérives, ou des travers, mais dont la récurrence dans l'application des idéologies devrait en faire l'essence, peut tout à fait arriver dans un monde d'où le racisme serait banni.
Parce que derrière l'idée d'être inférieurs, rarement mise en avant aussi crument à notre époque, avance l'idée de l'homme supérieur, de l'homme nouveau, de l'homme civilisé, de l'homme évolué. Cf le transhumanisme. Et ce "racisme positif" que l'on appelle joliment l'hygiène de la race peut très bien devenir l'hygiène de l'espèce. La sélection des enfants à fait son chemin depuis Sparte, et est on ne peut plus d'actualité aujourd'hui. La nécessite d'incarcérer les déficients mentaux aussi. Comment ne pas voir dans tous les courants actuels le squelette de la sélection et de l'uniformisation.
On s'approche d'un fascisme mondiale. De manière bien plus profonde le dialogue entre l'être et l'avoir, qui aurait du être un dialogue entre l'être et le faire, a participé , avec la sur-médiatisation de la génétique, à une vue essentialiste de l'homme, parfois réduit à son "programme génétique", vulgarisation d'un terme sans base théorique (Histoire de la notion de gènes). Le concept du libre choix, déjà malmenée par la recherche permanente de l'efficacité absolue, est maintenant réduit à sa plus faible portion depuis toujours : l'expression d'un programme, conditionné par la recherche de l'efficacité, pour réussir mieux que les autres.
Je suis intimement persuadé que vous avez mal choisit votre introduction, car elle mettait très justement le doigt là où ça coince. A votre décharge, nous vivons dans un monde où les barrières idéologiques sont assez floues. Peut-être justement à cause de ce passage du particularisme nationalisme/racisme à ce généralisme globalisation/especisme. Certains de ceux qui hier défendait des valeures "internationales" se retrouvent aujourd'hui à défendre la globalisation politique (qui accompagne pourtant la globalisation économique qu'ils dénoncent ! ) en y rejoignant les tenants de l'extrème droite la plus dure et la plus moderne (comme le GRECE) qui allie les idées paiennes du holisme (l'intégartion dans le tout) et du surhomme et également des partis gauche/droite de gestion qui suivent et organisent la passation de pouvoir vers des instances "fédérales", tandis que d'autres qui défendaient la prise de pouvoir par le peuple et la défense des opprimés, vont se retrouver à défendre des idées similaires à celles de l' "ancienne droite", la nation servant de dernier rempart démocratique à la liberté et la survie en tant qu'individu face au totalitarisme intégrateur qui se met en place au niveau mondial.
Une réflexion est dès lors nécessaire sur la façon que l'on choisit pour s'opposer au racisme. Comment définir aujourd'hui le racisme et qualifier son évolution. Sur quels terrains, et selon quels termes est-il judicieux de s'exprimer pour démasquer les tenants du discours raciste aujourd'hui. Je pense que l'eugénisme (positif ou négatif) restera toujours le dénominateur commun des racistes. Peut-être est-ce une voie à creuser.
Sur un sujet proche :