manifestations : une évolution dramatique
Manif en 68
manifs des années 80s :
manifestation européenne cette année à bruxelles
Les actions menées dans le cadre du camp No Border de Bruxelles se sont toutes heurtées à l’heure qu’il est à des effectifs policiers nombreux et agressifs. Rien de surprenant, a fortiori dans le pays qui refusa l’asile à Semira Adamu dont la manifestation de dimanche devant le centre fermé du 127 bis commémorait l’assassinat. La police belge n’a pas la réputation d’être outrancièrement humaniste quoi que clame la propagande de l’actuelle présidence de l’Union européenne.
La vidéo se trouve ici :
quand on a déjà perdu, ici en grèce, il y a enfin de vraies manifs
que s'est-il passé ?
Que s'est-il passé pour qu'on en vienne là ? On pourrait parler de l'augmentation de l'arsenal policier. Ce serait trop simple. Par exemple tous ces flics en civils, frappent des manifestants à l'ancienne, à coups de matraque.
Ce qui est grave c'est qu'ils le font au vu et au su de tout le monde, en plus en plein milieu de la manif. Comment se fait-il que personne ne réagisse ? N'y-a-t-il plus de service d'ordre des syndicats ? En fait on s'aperçoit que les syndicats ne gérent absolument pas la sécurité des manifestations, mais ont confié ce rôle à la police, quitte à s'en mordre les doigts plus tard.
Et les manifestants ? Nous sommes devenus des moutons. Il n'y a pas tant un progrès de l'oppression, qu'une augmentation de la soumission et de la passivité face à la violence policière. A tel point que certains syndicalistes, comme on l'a vu, en vont jusqu'à légitimer et protéger cette violence au milieu de leur cortège.Quand Renée Riesel parle de "progrès dans la domestication", il a tout à fait raison. Nous sommes apprivoisés.
Est-ce l'école qui nous a inculqué le respect de la violence légitime de l'état ? Est-ce la télé ? Est-ce que nous sommes justes devenus plus lâches ? Ou est-ce une percée idéologique de la non-violence ?
la non-violence
La non violence, est une arme moderne. Elle consiste en une resistance passive, mais massive face à l'oppression.
Toutefois il y a un certain nombre de choses à savoir sur la non-violence :
La question n'est pas devons nous être violents ou pas. La question est : quand l'état devient violent pour protéger le capital, et il le fait toujours - pensez-vous que le capital abdiquera de lui-même ? - comment doit-on réagir ? Doit-on abandonner le pouvoir du peuple - démo-cratie - devant les baillonettes ? Chacun trouvera sa réponse.
la police aujourd'hui
La police, en partie pour des raisons budgétaires, manque d'effectif. Et puis peu parmi les flics veulent assumer le sale boulot. Ce qui fait qu'elle est obligée de garder pour le sale boulot, genre BAC, des volontaires dont elle aurait du se débarasser : des alcooloques et des cow-boys.Ceux-là, autant que les lascards sont responsables de la tension qui règne aujourd'hui. Comme avec les terroristes et les militaires, les citoyens honnètes sont pris entre deux feux.
La police tue, il n'est pas utile de rappeler ici toutes ses bavures, mais régulièrement des gens meurent dans les commissariats en France.
Amnesty international a condamné la France cette année, entre autres pour la gestion de ses prisons.
Esperons que les manifestations ouvrières qui reprennent le 12 octobre, permettent par le nombre de changer le rapport de forcen et d'en finir aussi avec cette situation merdique.
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