La police contre les élèves
(13h46) Au Lycée professionel Vaucanson des Mureaux, suite au blocus, la police a blessé 5 élèves et en a arrêté 3. pour 2 d’entre eux il n’y aurait qu’une garde à vue.
Des ordinateurs cassés dans dans le Lycée, des provocations racistes de la part de le police.
Jamais ça m’avait été aussi violent.
un lycéen
(19h00) Quelques profs et une copine sommes allés au commissariat pour témoigner pour les lycéens inculpés.
Des lettres au préfet et au procureur seront envoyées demain (Vendredi) pour protester contre une interpellation policière abusivement violente.
un enseignant
Bonsoir à tous,
c’est plutôt une bonne nouvelle : 7 profs et une CPE du Lycée Vaucanson aux Mureaux sont allés au commissariat soutenir les 2 lycéens inculpés.
L’un est mineur, l’autre majeur : ils passent en comparution immédiate pour "violence volontaire aggravée contre agent" et "outrages".
2 collègues ont témoigné, spécialement pour l’un d’entre eux, de leur sérieux à l’école, d’une part, et du contexte extrêmement hostile du fait de la police, qui a chargé 9 fois.
Elle est intervenue sans sommation contre des élèves qui, pour la plupart, se rendaient à leur cours, ou étaient pris en tenaille par des barrages de CRS de part et d’autre.
Nous allons écrire au Procureur et au préfet pour témoigner des violences policières.
Nous exigeons la libération de nos élèves, qui ne doivent pas payer pour l’exemple.
Les élèves ont fait le blocus. Un groupe s’est introduit dans le Lycée pour détruire 2 salles pleines d’ordinateurs.
Puis la police a commencé à faire monter la pression, notamment avec des insultes racistes ou méprisantes : "c’est vous qui payez nos retraites..."
Ils ont chargé, blessé 8 jeunes (à notre connaissance...), distribué les coups de matraque à la volée et ont interpellé les 2 lycéens.
La réunion avec le Proviseur souhaitait aboutir à un discours commun quant aux évènements. Le Proviseur est intervenu en faveur des élèves, et n’a pas donné l’ordre aux policiers d’entrer dans le Lycée.
Au final, les profs condamneraient les casseurs mais aussi les violences et le racisme policier.
Une petite dizaine de collèguee est allée témoigner en leur faveur.
Deux élèments contradictoires apparaissent.
D’une part, le nombre de Collèges et de Lycées où les policiers ont été extrêmement violents confirme les rumeurs de circulaire, de consignes pour, comme nous l’a confié un CRS en pleine action, confirmer qu’ils sont : " venus là pour vous défoncer".
D’autre part, un responsable de la police s’est adressé à nous en tant qu’ancien prof d’Histoire, pour nous indiquer que la demoiselle dont certaines dents étaient brisées, était tombée, et n’avait pas été frappée par des policiers. Sauf qu’elle est tombée sous le coup des gazs lacrymo.
Le commandant qui, au commissariat, nous a tenu un discours apparement convaincant, affirmait avoir été pion dans sa jeunesse.
Comme si se présenter comme des collègues était une consigne qu’on leur avait donné ?
D’ailleurs, il nous a déclaré sa soif de dialogue, et sa volonté de réussir l’accueil d’un policier, 2 heures par semaines, dans le Lycée !
Et donc, selon lui, il était sur une toute autre intervention quand il a été appelé au Lycée, ainsi que pour les établissements voisins. Ils seraient restés longtemps à quelques-uns.
Les enseignants qui s’étaient interposés contre le matraquage des lycéens auraient eu le tort de ralentir le travail de la police, qui aurait ainsi pu les disperser une heure plus tôt...
Il nous montre son commissariat pourri, et nous explique qu’ils n’avaient comme effectif que onze agents ce matin.
Il semblait aussi sincère que convaincant, alors que la dimension nationale de reproduction de ce scénario le contredit en réalité.
Sûrement un manque de coordination entre différents services de police...
Nous exigeons la libération de deux lycéens innocents.
Il n’est pas acceptable qu’ils payent pour l’incurie du gouvernement qui n’écoute personne, et provoque une énorme colère qui est en train de s’échapper.
Espérons que les profs sauront protéger les cortèges des lycéens, et qu’ensemble, ils porteront des revendications communes dans une grève commune.
Fraternellement, des enseignants
Une dizaine de professeurs du lycée Victor Hugo de Besançon ont débrayé aujourd’hui (14 octobre) pour protester contre le comportement de la police envers leurs élèves qui manifestaient contre la réforme des retraites, selon le SGEN-CFDT, du SNES-FSU et du rectorat de Besançon.
Les incidents évoqués par les enseignants se seraient produits jeudi matin, lorsque la police est intervenue pour déloger 100 à 200 élèves du lycée qui bloquaient la circulation au niveau d’un rond-point de Besançon, après avoir bloqué leur établissement pendant deux heures.
D’après les syndicats d’enseignants qui rapportent les dires des élèves, «sans sommation les agents casqués et munis de bâtons de défense ont chargé le groupe d’élèves, les ont insultés de “fils de p…”, “salope”, et violemment bousculés».
«Il n’y a eu ni interpellation, ni blessé grave, mais ils ont eu très très peur. Une jeune fille s’est tordue la cheville pendant le face-à-face», a expliqué Nathalie Faivre, professeur d’allemand à Victor-Hugo.
«Nos élèves sont venus nous chercher complètement affolés et apeurés. Après l’assemblée générale de 13h, nous avons décidé de nous mettre en grève pour dénoncer de telles méthodes d’intervention de la police envers les lycéens», a-t-elle ajouté.
Ce mouvement des professeurs ne devrait toutefois pas être reconduit vendredi, selon le rectorat.
À Besançon, plusieurs lycées ont été bloqués jeudi. Environ 500 élèves ont défilé de manière éparse, a indiqué la police.
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