Petite reflexion sur le fascisme
Petite réflexion sur 'Le fascisme c’est le médicament de confort d’une société qui s’achemine vers sa propre fin'.
Je ne suis pas totalement d'accord avec cette phrase. Parce qu'elle montre le fascisme comme un accessoire d'une société en décrépitude.
Le fascisme c'est au contraire l'aboutissement de deux idées conjointes d'accomplissement :
D'abord l'idée de l'age d'or, le fascisme c'est la société idéale, la construction d'un monde parfait. Le rapport avec les utopies mériterait d'ailleurs d'être étudié. La propagande, en particulier celle par lesimages et les symboles, doit justement donner l'impression de la grandeur et de l'ordre.
Deuxièmement l'accomplissement de l'homme. L'homme nouveau est l'essence de toute idéologie fasciste. Sa réalisation c'est diffuser l'image de l'homme parfait, héroïque. On connait le mépris pour les 'races inférieures' ou les pauvres qui accompagne souvent cette idéologie. Mais ce trait, fortment dénoncé, laisse dans l'ombre le recto de la pièce. Le fascisme c'est l'exaltation du sentiment de supériorité, d'accomplissement personnel. Cela peut se faire par l'exaltation de la race, mais ce n'est pas obligé, ou en tout cas cela peut-être dissimulé. J'irais même jusqu'à dire qu'un certain fascisme aujourd'hui emploierai l' 'especisme', en reprenant sur le thème de l'espèce humaine les mêmes rengaines que d'autres sur la race. Bien sûr en dissimulant sa haine de la populace, des arriérés et de toute sorte d'êtres inférieurs, dont la vie ne vaut donc pas grand chose et qu'il convient d'éliminer discrètement (par la faim et le contrôle de naissance, si on peut empêcher la vermine de se reproduire c'est tout benef, cf Henry Kissinger , 1974). Mais je pense (je peut me tromper) que le succès du fascisme repose plus sur ce qu'il met en avant que sur les dénonciations. Ce n'est pas la haine de l'autre qui est le moteur essentiel, mais l'image excellente de soi qu'il veut apporter. D'ailleurs ce n'est pas tant la haine de l'autre que l' "hygiène de la race" qui est mis en avant. Débarrassez nous de ces hommes que nous ne voulons pas voir. Rappelons ici les 200.000 handicapés, malades mentaux et personnes âgées qui firent eux aussi les frais de la "solution finale" dans les hôpitaux de l'Allemagne national-socialiste.
Car, troisièmement, le régime fasciste repose sur l'élitisme. Certains sont meilleurs que les autres - le chef en premier- et sont appelés à une destinée grandiose. Donc à diriger légitimement. C'est la base. On pourrait objecter que le fascisme marche sur un rejet de l'élite. Tous pourris. Mais je pense qu'il s'agit surtout de l'élite ancienne, que l'on prévoit déjà de remplacer avantageusement par une élite 'naturelle', de plein droit.
Quelles étaient les raisons de l'antisémitisme national-socialiste ? D'après A.Hitler, en dehors de la thèse du complot judéo-bolschévique, c'était le refus de s'intégrer pleinement dans la société (le fascisme est avant tout une idéologie holiste) et la conscience et l'humilité, qui étaient des freins inadmissibles à la réalisation de l'homme nouveau, des idées en opposition totale avec la volonté conquérante du héros mythologique, qui doit se débarrasser de ces archaïsmes.
L'erreur déjà consistait en qualifiant de barbares des idéologies qui au contraire n'étaient possible que dans un contexte moderne. Il y a tout à la fois des relents spartiates et romains dans le fascisme. Ces peuples qui justement traitait les autres de barbares.
Voilà de quoi ouvrir une réflexion sur le fascisme, que l'on dit rampant, et qui je pense est entretenu à l'état latent dans la société, en attendant d'être réveillé par le leader qui saura galvanisé les foules pour les mener à l'abat.. euh à l'âge d'or tant rêvé.
Je ne suis pas totalement d'accord avec cette phrase. Parce qu'elle montre le fascisme comme un accessoire d'une société en décrépitude.
Le fascisme c'est au contraire l'aboutissement de deux idées conjointes d'accomplissement :
D'abord l'idée de l'age d'or, le fascisme c'est la société idéale, la construction d'un monde parfait. Le rapport avec les utopies mériterait d'ailleurs d'être étudié. La propagande, en particulier celle par lesimages et les symboles, doit justement donner l'impression de la grandeur et de l'ordre.
Deuxièmement l'accomplissement de l'homme. L'homme nouveau est l'essence de toute idéologie fasciste. Sa réalisation c'est diffuser l'image de l'homme parfait, héroïque. On connait le mépris pour les 'races inférieures' ou les pauvres qui accompagne souvent cette idéologie. Mais ce trait, fortment dénoncé, laisse dans l'ombre le recto de la pièce. Le fascisme c'est l'exaltation du sentiment de supériorité, d'accomplissement personnel. Cela peut se faire par l'exaltation de la race, mais ce n'est pas obligé, ou en tout cas cela peut-être dissimulé. J'irais même jusqu'à dire qu'un certain fascisme aujourd'hui emploierai l' 'especisme', en reprenant sur le thème de l'espèce humaine les mêmes rengaines que d'autres sur la race. Bien sûr en dissimulant sa haine de la populace, des arriérés et de toute sorte d'êtres inférieurs, dont la vie ne vaut donc pas grand chose et qu'il convient d'éliminer discrètement (par la faim et le contrôle de naissance, si on peut empêcher la vermine de se reproduire c'est tout benef, cf Henry Kissinger , 1974). Mais je pense (je peut me tromper) que le succès du fascisme repose plus sur ce qu'il met en avant que sur les dénonciations. Ce n'est pas la haine de l'autre qui est le moteur essentiel, mais l'image excellente de soi qu'il veut apporter. D'ailleurs ce n'est pas tant la haine de l'autre que l' "hygiène de la race" qui est mis en avant. Débarrassez nous de ces hommes que nous ne voulons pas voir. Rappelons ici les 200.000 handicapés, malades mentaux et personnes âgées qui firent eux aussi les frais de la "solution finale" dans les hôpitaux de l'Allemagne national-socialiste.
Car, troisièmement, le régime fasciste repose sur l'élitisme. Certains sont meilleurs que les autres - le chef en premier- et sont appelés à une destinée grandiose. Donc à diriger légitimement. C'est la base. On pourrait objecter que le fascisme marche sur un rejet de l'élite. Tous pourris. Mais je pense qu'il s'agit surtout de l'élite ancienne, que l'on prévoit déjà de remplacer avantageusement par une élite 'naturelle', de plein droit.
Quelles étaient les raisons de l'antisémitisme national-socialiste ? D'après A.Hitler, en dehors de la thèse du complot judéo-bolschévique, c'était le refus de s'intégrer pleinement dans la société (le fascisme est avant tout une idéologie holiste) et la conscience et l'humilité, qui étaient des freins inadmissibles à la réalisation de l'homme nouveau, des idées en opposition totale avec la volonté conquérante du héros mythologique, qui doit se débarrasser de ces archaïsmes.
L'erreur déjà consistait en qualifiant de barbares des idéologies qui au contraire n'étaient possible que dans un contexte moderne. Il y a tout à la fois des relents spartiates et romains dans le fascisme. Ces peuples qui justement traitait les autres de barbares.
Voilà de quoi ouvrir une réflexion sur le fascisme, que l'on dit rampant, et qui je pense est entretenu à l'état latent dans la société, en attendant d'être réveillé par le leader qui saura galvanisé les foules pour les mener à l'abat.. euh à l'âge d'or tant rêvé.