De l'intervention humanitaire dans la vie privée réédité)
Edit : je rajoute une deuxième reflexion à la fin
Il est étonnant que les personnes qui utilisent souvent la liberté de façon polémique, refuse à un homme, mais je voudrais même dire à une population, d'avoir ses propres critères religieux et culturels. Ainsi, tout en critiquant abondamment le moralisme et le dirigisme de la religion, ils se posent en juge et arbitre de comment l'on doit penser et se comporté en leur société. N'hésitant pas à insulter au passage d'arriérées les autres cultures. Passons.
Il est cependant rigolo que ces personnes pour qui visiblement le mariage n'est qu'une plaisanterie se voient en situation d'en refuser l'annulation. Il n'est plus question d'un engagement à vie, ni d'un rapport de confiance, condition essentielle d'un engagement libre permis historiquement en occident par le christianisme et non pas je ne sais quel coutume payenne folklorique. En revanche il est question d'imposer ce mariage , qui deviendrai donc un mariage forcé, pour respecter les nouveaux enjeux culturels, qui n'ont aucune raison d'être moins sujets à bigoterie que les anciens. Ces deux personnes devraient donc se voir imposer la vie commune pour satisfaire le bien-pensisme. Quel retournement de situation !
Cependant ce qui me frappe le plus dans ce que j'ai lu, c'est étangement ce qui fait le moins débat. Deux affaires médiatisés coup sur coup reviennent mettre sur la table l'hymen de ces dames. Je suis heureux que certains auteurs de blogs essayent de maintenir un débat de qualité, cependant il me semble que l'on tombe assez souvent dans le glauque. Loin du respect de la femme qui requierait auparavant que certaines choses restent dans le domaine de l'intime, la liberté semble maintenant passer par l'étalage. Livrées à l'opinion, les moeurs sont jugées sur la place publique, la vie intime est reglée par le qu'en dira-t-on. L'on n'arrêtera donc jamais le progrès ?
"On élit déjà les présidents de la république par acclamation populaire via télévision et magazine people interposés; est-ce aussi ainsi que désormais la justice sera rendue ?"
Mais à travers les moeurs se sont le droit et la religion qui sont visés par ces deux faits divers joliment mis en reliefs. L'opinion publique dont le guidage et le bridage sont habilement maintenus par certains médias se voit maintenant maître de la justice. Du moins c'est l'illusion vendue en bonus. Par d'habiles sensibilisations du publics le garde des sceaux peut maintenant intervenir dans la vie privée, repoussant toujours un peu plus la limite du droit d'ingérence de l'état sur l'individu. Peut-être pour faire oublier le pouvoir occulté de l'élite sur la collectivité que symbolise l'état. Les mêmes qui hurlent au loup contre le président lui demandent d'intervenir humanitairement contre une minorité de la population dont ils prétendent pourtant défendre les droits sans respecter les choix. Du Kouchner appliqué en politique intérieure. Je remercie ceux qui l'ont remarqué de m'avoir mis la puce à l'oreille.
Cependant j'aimerais rappellé ici que le mariage est une institution dont le but est de proteger la femme. Des maris volages. Des enfants sans pères. D'une vie dans le besoin. La dot dans la religion musulmane doit permettre l'indépendance financière de l'épouse, la charge de la famille revenant au mari. Aujourd'hui certaines choses changent. D'autres non. Combien de mères seules ? Combien de femmes qui ont du mal à boucler les budgets ? Combien de célibataires hommes et femmes qui cherchent quelqu'un de serieux ? Combien d'enfants malheureux des séparations ? Combien de temps encore marcherons nous vers la pauvreté en suivant les mirages du progrès dont quelques marchands ont si habilement fait la réclame ?
Disgression personelle à l'i,ttention de ceux qui veulent l'entendre
Mais avec mes faibles notions de théologie me vient l'idée suivante. Il n'est pas fortuit que cette affaire de mariage mette en jeu le rapport intime entre le peuple et ses dirigeants. Dans la Bible les affaires de mariages sont à l'image d'affaires d'un autre niveau, spirituel le plus souvent mais aussi politique. La fiancée c'est Israel, qui est promise au Messie à son retour. Et Babylone c'est la prostituée qui se vautre avec le pouvoir. Les deux sont probablement deux images de l'église, selon l'adage cher à Ivan Illich "corruptio optimae qua est pessima", la corruption du meilleur devient ce qu'il y a de pire. Quand Israel part d'Egypte, elle en part avec les richesses des égyptiens, c'est à dire avec sa dote, qu'elle peut légitimement réclamer car elle n'a pas été traité justement par Pharaon. Dans notre affaire le mari refuse la femme car elle appartient à un autre. Et c'est cette décision qui est remise en cause. L'état ne peut accepter qu'une partie appartienne à un autre. Tous doivent être soumis, tel est l'ancienne - et pourtant si actuelle - religion du pouvoir terrestre, il ne doit plus y avoir un reste.
Deuxième vague :
Quelques questions que personne ne pose, pour faire travailler l'esprit critique à géometrie variable.
La loi est-elle toujours bien faite ?
La loi est-elle bien faîte en l'occurence ?
Le juge peut-il, dans une affaire où les deux parties sont d'accord, appliquer la loi de telle façon à ce que tout le monde ressorte satisfait de l'audience ?
Je pose ces questions parce que combien d'entre vous n'ont jamais supplié un gendarme de "comprendre" ou encore accuser l' "arbitraire" de leur être défavorable, ou tenter d'arranger une situation en faisant appel à l' "intelligence" de l'autorité ou des personnes en cause ?
Que voulez un arbitraire qui ne satisfasse personne, un juge qui ne prenne aucun risque, ou un juge qui prenne ses responsabilités et tranche le cas au mieux pour tout le monde ?
Merci pour l'exemple de la personne qui aurait menti sur sa forte poitrine. (C’est fou comme en imaginant que le mariage soit annulé parce que Lulla, fausse blonde à (fausse) forte poitrine, a menti à Ricco sur ces attributs peut resituer le débat, je trouve …) On pourrait en trouver d'autres. Ce qui me choque c'est qu'une personne handicapée pourrait être placée au rebus alors qu'elle ne peut rien à son cas. Alors qu'une personne qui a agit de son propre chef devrait être défendue. Les actes ne font pas parti des qualités essentielles de la personne ? En quoi une personne qui aurait menti sur un précédent mariage est-elle différente d'une personne qui a menti sur une précédente relation ? Et si je cache à une pacifiste que j'ai été soldat ? A une juive que j'ai été antisémite ? A mon futur mari (musulman, qui plus est) que j'ai eu une autre vraie relation dans ma vie ?
Bien sur l'amour et le pardon devraient triompher de la tradition et du pêché. C'est le message du christianisme, celui du judaïsme, et aussi celui de l'Islam, n'en déplaisent aux musulmans et à leurs detracteurs. Mais la religion demande aussi à l'homme d'être responsable et de faire ses choix. Il doit donc être libre. De pardonner - et quel couple fonctionne sans le pardon ? - ou de refuser le mensonge. En son âme et conscience. Nous ne devons pas décider à leurs places. Sinon où est la liberté ?
Que les juristes purs de toute intention m'excuse de demander de réflechir aussi à l'esprit de la loi. Mais je demande combien de ces personnes "choquées" font simplement de l'islamophobie, se prévalant de leur bienséance d' "êtres civilisés" pour qui le mariage et la fidelité sont des archaïsmes dangereux. Je leur demanderai simplement de respecter la liberté des autres, sachant que la liberté religieuse est un des acquis fondamentaux qui disparaït sous leurs assauts rêpétés.
Remarque : On connaissait l'opposition entre l'être et l'avoir. Il faudrait introduire une opposition entre l'être et le faire. Autour de la liberté, de la responsabilité, du droit à la critique et du racisme. Je developperai plus tard.
Il est étonnant que les personnes qui utilisent souvent la liberté de façon polémique, refuse à un homme, mais je voudrais même dire à une population, d'avoir ses propres critères religieux et culturels. Ainsi, tout en critiquant abondamment le moralisme et le dirigisme de la religion, ils se posent en juge et arbitre de comment l'on doit penser et se comporté en leur société. N'hésitant pas à insulter au passage d'arriérées les autres cultures. Passons.
Il est cependant rigolo que ces personnes pour qui visiblement le mariage n'est qu'une plaisanterie se voient en situation d'en refuser l'annulation. Il n'est plus question d'un engagement à vie, ni d'un rapport de confiance, condition essentielle d'un engagement libre permis historiquement en occident par le christianisme et non pas je ne sais quel coutume payenne folklorique. En revanche il est question d'imposer ce mariage , qui deviendrai donc un mariage forcé, pour respecter les nouveaux enjeux culturels, qui n'ont aucune raison d'être moins sujets à bigoterie que les anciens. Ces deux personnes devraient donc se voir imposer la vie commune pour satisfaire le bien-pensisme. Quel retournement de situation !
Cependant ce qui me frappe le plus dans ce que j'ai lu, c'est étangement ce qui fait le moins débat. Deux affaires médiatisés coup sur coup reviennent mettre sur la table l'hymen de ces dames. Je suis heureux que certains auteurs de blogs essayent de maintenir un débat de qualité, cependant il me semble que l'on tombe assez souvent dans le glauque. Loin du respect de la femme qui requierait auparavant que certaines choses restent dans le domaine de l'intime, la liberté semble maintenant passer par l'étalage. Livrées à l'opinion, les moeurs sont jugées sur la place publique, la vie intime est reglée par le qu'en dira-t-on. L'on n'arrêtera donc jamais le progrès ?
"On élit déjà les présidents de la république par acclamation populaire via télévision et magazine people interposés; est-ce aussi ainsi que désormais la justice sera rendue ?"
Mais à travers les moeurs se sont le droit et la religion qui sont visés par ces deux faits divers joliment mis en reliefs. L'opinion publique dont le guidage et le bridage sont habilement maintenus par certains médias se voit maintenant maître de la justice. Du moins c'est l'illusion vendue en bonus. Par d'habiles sensibilisations du publics le garde des sceaux peut maintenant intervenir dans la vie privée, repoussant toujours un peu plus la limite du droit d'ingérence de l'état sur l'individu. Peut-être pour faire oublier le pouvoir occulté de l'élite sur la collectivité que symbolise l'état. Les mêmes qui hurlent au loup contre le président lui demandent d'intervenir humanitairement contre une minorité de la population dont ils prétendent pourtant défendre les droits sans respecter les choix. Du Kouchner appliqué en politique intérieure. Je remercie ceux qui l'ont remarqué de m'avoir mis la puce à l'oreille.
Cependant j'aimerais rappellé ici que le mariage est une institution dont le but est de proteger la femme. Des maris volages. Des enfants sans pères. D'une vie dans le besoin. La dot dans la religion musulmane doit permettre l'indépendance financière de l'épouse, la charge de la famille revenant au mari. Aujourd'hui certaines choses changent. D'autres non. Combien de mères seules ? Combien de femmes qui ont du mal à boucler les budgets ? Combien de célibataires hommes et femmes qui cherchent quelqu'un de serieux ? Combien d'enfants malheureux des séparations ? Combien de temps encore marcherons nous vers la pauvreté en suivant les mirages du progrès dont quelques marchands ont si habilement fait la réclame ?
Disgression personelle à l'i,ttention de ceux qui veulent l'entendre
Mais avec mes faibles notions de théologie me vient l'idée suivante. Il n'est pas fortuit que cette affaire de mariage mette en jeu le rapport intime entre le peuple et ses dirigeants. Dans la Bible les affaires de mariages sont à l'image d'affaires d'un autre niveau, spirituel le plus souvent mais aussi politique. La fiancée c'est Israel, qui est promise au Messie à son retour. Et Babylone c'est la prostituée qui se vautre avec le pouvoir. Les deux sont probablement deux images de l'église, selon l'adage cher à Ivan Illich "corruptio optimae qua est pessima", la corruption du meilleur devient ce qu'il y a de pire. Quand Israel part d'Egypte, elle en part avec les richesses des égyptiens, c'est à dire avec sa dote, qu'elle peut légitimement réclamer car elle n'a pas été traité justement par Pharaon. Dans notre affaire le mari refuse la femme car elle appartient à un autre. Et c'est cette décision qui est remise en cause. L'état ne peut accepter qu'une partie appartienne à un autre. Tous doivent être soumis, tel est l'ancienne - et pourtant si actuelle - religion du pouvoir terrestre, il ne doit plus y avoir un reste.
Deuxième vague :
Quelques questions que personne ne pose, pour faire travailler l'esprit critique à géometrie variable.
La loi est-elle toujours bien faite ?
La loi est-elle bien faîte en l'occurence ?
Le juge peut-il, dans une affaire où les deux parties sont d'accord, appliquer la loi de telle façon à ce que tout le monde ressorte satisfait de l'audience ?
Je pose ces questions parce que combien d'entre vous n'ont jamais supplié un gendarme de "comprendre" ou encore accuser l' "arbitraire" de leur être défavorable, ou tenter d'arranger une situation en faisant appel à l' "intelligence" de l'autorité ou des personnes en cause ?
Que voulez un arbitraire qui ne satisfasse personne, un juge qui ne prenne aucun risque, ou un juge qui prenne ses responsabilités et tranche le cas au mieux pour tout le monde ?
Merci pour l'exemple de la personne qui aurait menti sur sa forte poitrine. (C’est fou comme en imaginant que le mariage soit annulé parce que Lulla, fausse blonde à (fausse) forte poitrine, a menti à Ricco sur ces attributs peut resituer le débat, je trouve …) On pourrait en trouver d'autres. Ce qui me choque c'est qu'une personne handicapée pourrait être placée au rebus alors qu'elle ne peut rien à son cas. Alors qu'une personne qui a agit de son propre chef devrait être défendue. Les actes ne font pas parti des qualités essentielles de la personne ? En quoi une personne qui aurait menti sur un précédent mariage est-elle différente d'une personne qui a menti sur une précédente relation ? Et si je cache à une pacifiste que j'ai été soldat ? A une juive que j'ai été antisémite ? A mon futur mari (musulman, qui plus est) que j'ai eu une autre vraie relation dans ma vie ?
Bien sur l'amour et le pardon devraient triompher de la tradition et du pêché. C'est le message du christianisme, celui du judaïsme, et aussi celui de l'Islam, n'en déplaisent aux musulmans et à leurs detracteurs. Mais la religion demande aussi à l'homme d'être responsable et de faire ses choix. Il doit donc être libre. De pardonner - et quel couple fonctionne sans le pardon ? - ou de refuser le mensonge. En son âme et conscience. Nous ne devons pas décider à leurs places. Sinon où est la liberté ?
Que les juristes purs de toute intention m'excuse de demander de réflechir aussi à l'esprit de la loi. Mais je demande combien de ces personnes "choquées" font simplement de l'islamophobie, se prévalant de leur bienséance d' "êtres civilisés" pour qui le mariage et la fidelité sont des archaïsmes dangereux. Je leur demanderai simplement de respecter la liberté des autres, sachant que la liberté religieuse est un des acquis fondamentaux qui disparaït sous leurs assauts rêpétés.
Remarque : On connaissait l'opposition entre l'être et l'avoir. Il faudrait introduire une opposition entre l'être et le faire. Autour de la liberté, de la responsabilité, du droit à la critique et du racisme. Je developperai plus tard.