La Résistance spirituelle 1941-1944 : Les Cahiers clandestins du témoignage chrétien
Finalement je suis tombé sur un bouquin en contenant une partie, publié chez Albin Michel (La résistance spirituelle 1942-1944, présentés par François et Renée Bédarida). Lecture passionante, qui confirme l'antagonisme profond entre le néo-paganisme nazi et les monothéismes. Peut-être que certains d'entre vous ne sont pas choqués d'apprendre celà, mais moi je ne savais pas. C'est à dire que j'ai appris comme beaucoup que les juifs servirent de boucs émissaires, et que le Pape Pie XII s'était plus ou moins compromis avec A. Hitler, en se taisant, puis en permettant la fuite de criminels après la guerre, et également que les catholiques (et les musulmans) avaient combattus au côté du Reich en Yougoslavie, pour exterminer serbes et roms (lire mensonges sur les conflits Yougoslaves ). Du coup j'était passé à côté des racines occultes du nazisme, de son néo-paganisme, de sa lutte contre le christianisme, et de tous les pourquoi qu'on peut légitimement se poser sur cette guerre.
En lisant ces cahiers, écrit à l'époque par des gens confrontés à l'idéologie national-socialiste, j'ai appris beaucoup. Sur cette guerre, et sur les enjeux idéologiques actuels. Même si j'en ai marre de me taper des trucs sur le nazisme, et que je comprend tout ceux qui veulent croire que ces histoires guerres sont dépassées, il me semble que ce travail de recherche, et plus de mémoire, car les derniers contemporains sont sur le point de disparaitre, et que tout n'est pas clair encore, est essentiel pour ne pas sombrer aujourd'hui dans le flot incohérent des informations et de la politique.
Pour premier extrait, je vous propose ce mode d'opération du nazisme :
Autant la méthode du bolchevisme est simple, brutale et patente à tous les yeux, autant celle du national-socialisme est sournoise, dissimulée et perfide. Elle ne répugnera certes pas à aller jusqu'au meurtre, mais visera, beaucoup plus qu'a supprimer les corps, à pervertir les âmes. Etant donner que la France chrétienne se trouve maintenant en butte à cette pérsécution, il est indispensable d'étudier le procédé qui a été employé en Allemagne et en Autriche pour pouvoir discerner maintenant la méthode employée dans notre pays.
On peut la décomposer en trois temps :
D'abord séduire, en opposant avec force promesses, un but d'action commun, dont la nature équivoque se dissimule sous des môts et des apparaences honnètes.
Puis compromettre en faisant agir de concert pour ce but commun et apparemment bon.
Enfin pervertir tout ce qui s'abandonne lâchement, ou détruire tout ce qui résiste courageusement. En effet, quand , au cours de cette action commune, la malhonnêteté du but réel se révèle, chantage, terreur sont alors employés pour forcer tout ce qu'il y a de lacheté dans l'homme à se taire sur l'équivoque et à perséverer dans l'action commune. Par là, la compromission devient perversion. L'allié, le collaborateur séduit et d'abord honnête, est transformé en un complice perverti et lié au criminel par sa participation au même crime commun. Si au contraire l'individu se rebiffe, les accusations mensongères et calomnieuses la convaincront de déloyauté, de duplicité, d'immoralité, et après qu'une infinité de petites mesures policières auront bailloné toutes les voix de la conscience et ligoté toute résistance de la volonté, la violence la plus brutale réduira à l'impuissance et au besoin détruira toute opposition.
Appliqué à l'église, la stratégie national-socialiste donnera d'abord le concordat. L'Empire de Bismarck avait vu le Kulturkampf, combat idéologique contre le catholicisme allemand. Le troisième Reich commençait lui par son entreprise de séduction et de compromission : le concordat signé avec le Vatican. Même si les termes ne seront jamais appliqués, il servit de carotte inestimable pour attirer l'église catholique. Ce qu'on attend d'eux ensuite : reconnaitre l'état allemand. Quand Pie XI fera acheminer secrètement et lire dans les églises l'encyclique Mit Brennender Sorge dans les églises, le lien est rompu.
Pour donner un exemple, en Autriche, le cardinal Innitzer, va se compromettre jusqu'à signer Heil Hitler en bas d'une lettre au Führer. Pourtant, il écrira guère plus tard, face aux pérsécutions, le bilan de sa participation loyale :
On nous a misérablement trompés. L'Allemagne venait à nous comme une mère à ses enfants; nous savons maintenant ce que cela signifie. La haine du national-socialisme, égale à celle du communisme, s'est ici déchainée sans retenue contre l'Eglise. On veut faire de l'Autriche un champ d'expérience pour voir jusqu'où peut aller l'anéantissement du christianisme. Cela ne peut plus durer. On ne répond même pas à nos protestations incessantes. Il faudra voir bien en venir à la lutte ouverte. Les évêques ont été loyaux et confiants, on les a systématiquements abusés. Il faut qu'on sache ...
Un aveuglement dont on a du mal à dire les conséquences. A sa décharge cependant, on notera la volonté national-socialiste d'avancer masqué, en prétendant servir les buts les plus honorables, (comme certains fascistes se servent aujourd'hui de l'écologie) peut-être afin de facilité les attitudes honteuses, de ceux qui font semblant de ne pas savoir. Le but étant de pénétrer progressivement les consciences.
Souvenez-vous ce texte déjà cité sur ce blog : "They Thought They Were Free : The Germans, 1933-45 by Milton Mayer published by the University of Chicago Press, ©1955". Un extrait traduit en français est disponible ici.
« Votre ami le boulanger a raison, » dit mon collègue. « La dictature, et le processus entier de son avènement était avant tout divertissante. Elle fournissait une excuse pour ne pas penser à des gens qui ne voulaient pas penser de toute façon. Je ne parle pas de vos ‘petites gens’, votre boulanger etc., je parle de mes collègues et moi-même, des gens éduqués, voyez-vous. La plupart d’entre nous ne voulions pas penser aux choses fondamentales et nous ne l’avions jamais fait. Ce n’était pas nécessaire. Le nazisme nous a donné des choses épouvantables et fondamentales à penser - nous étions des gens corrects - et il nous a tenus si occupés par des changements continus et des ‘crises’ et si fascinés, oui fascinés, par les machinations des ‘ennemis nationaux’, extérieurs et intérieurs, que nous n’avions pas le temps de penser à ces choses épouvantables qui grandissaient, petit à petit, tout autour de nous. Inconsciemment, j’imagine, nous étions reconnaissants. Qui veut réfléchir ! ?
« Vivre ce processus, ce n’est pas du tout être capable de le remarquer - je vous prie de me croire - à moins d’avoir un degré de vigilance politique, d’acuité, bien plus élevé que celui que la plupart d’entre nous ont eu l’occasion de développer. Chaque pas était si petit, si insignifiant, si bien expliqué ou, à l’occasion, « regretté » qu’à moins d’avoir pris ses distances dès le début, à moins d’avoir compris ce que tout cela était fondamentalement, ce à quoi devaient mener toutes ces ‘petites mesures’ qu’aucun Allemand patriote ne pouvait repousser, on ne le voyait pas plus se développer jour après jour qu’un fermier dans son champ ne voit pousser le maïs. Et un jour il est au dessus de sa tête.
Un peu tard. Voila la réussite national-socialiste.
Dans tous les pays conquis, on observe la même stratégie. L'église est cantonnée, asphyxiée. Ses associations de jeunesse, de travailleurs sont fermées. Le prosélitisme interdit. Et de l'autre côté on insiste tant qu'on peut pour retourner les chretiens. Les enfants sont instruits à l'école à se méfier de leur famille voir à dénoncer leurs parents. Les différentes associations du parti, les seules autorisées desormais, détourne vers une autre forme de spiritualité. On me raconte l'histoire d'un allemand SS dont un ami, SS lui aussi allait se marier à l'église. La hiérarchie leur fit comprendre que ce ne serait plus souhaité à l'avenir. Lui est parti. D'autres y sont restés.
En Pologne, la persécution a été déchainée juste après la conqête et a pris les formes les plus violentes, parcequ'on ne craignait pas d'indiscrétion et que la population ne méritait aux yeux des persécuteurs aucun ménagement. Voir les exemples et les chiffres cités par J. Lebreton: "L'occupation allemande en Pologne. La lutte contre le peuple et sa foi." Etudes, juin 1940.
Pie XII ne fût pas aussi clair que son predesseur face au nazisme. Il y eu le soutient inconditionnel à Ante Pavlevic et aux oustachis croates, dont nous avons parler maintes fois sur ce blog, et dont on peut lire plus amples détails ici. Ecrits de France, les cahiers sont aveugles sur la situation yougoslave, et vont même jusqu'à se féliciter de ce que l'évêque de Zagreb s'élève contre les conversions forcés d'orthodoxes, et la volonté de supprimer cette religion. Il y a visiblement un manque d'information, mais peut-être aussi un fossé entre ce que peut décider la haute hiérarchie de l'église (ici Pie XII) et l'attitude chrétienne des catholiques.
En tout cas les cahiers font état des mesures antisémitismes, et parlent quand les autorités se taisent. Après un cahier en mars-avril 1942 sur le racisme et tiré à 10 000 exemplaires, ils publient au mois de juin une brochure de 32 pages consacrée à l'antisémitisme. Avec la volonté de parler quand l'église se tait, de montrer l'antisémitisme volontaire et honteux de la France (encore plus virulent en France libre, qu'en zone occuppée, où la présence de l'ennemi ressoude la population) et l'incompatibilité de l'antisémitisme avec la foi au Christ. Si les camps d'exterminations ne sont pas mentionnés, le sont les déportations, les masscres à la mitrailleuse ou autres, les humiliations. Le sort reservé aux juifs est clairement perçu. Tous les juifs du monde réduits en esclavage au profit des Aryens, sous la surveillance d'une police dressée à cette besogne. C'est pértinent. Et si ce qui arriva aux juifs n'était que l'ombre des choses à venir ? L'aryanisme n'est pas fini avec le national-socialisme. Il existait avant chez les théosophistes, il continue aujourd'hui dans le New Age. Alice Bailey qui prone l'age du verseau et un nouveau messie/führer propose d'envoyer les recalcitrants monothésistes "dans un autre univers, hors du cycle des réincarnations". Passons, j'ai traité ailleurs de ce problème, j'y reviendrais.
Le silence d'une partie de l'église est d'autant plus dommage que quand elle parle elle a de la portée. Sur la question de l'eugénisme il paraît qu'elle fût entendue. Certes cela n'empecha pas les disparitions et stérilisations. Pour comprendre les racines et les conséquences de l'eugénisme, je ne saurait trop recommander ce livre : André Pichot, "La Société pure, De Darwin à Hitler". J'aimerais vous écrire le sermon de Mgr Von Galen, évêque de Munster qui m'a profondément ému.
Chers chrétiens, dans la lettre pastorale des évêques allemands lue le 6 juillet dans toutes les églises d'Allemagne, il est dit entre autre chose : "Certes, il y a d'après la morale catholique des commandements positifs qui n'obligent plus quand leur observation est liée à de trop grandes difficultées, mais il y a aussi de saintes obligations de conscience, dont personne ne peut nous relever, et qu'il nous faut observer, même si cela devait nous coûter la vie. Jamais, dans aucune circonstance, l'homme n'a le droit en dehors de la guerre et de la légitime défense de tuer un innocent.
Le 6 juillet déjà, j'ai eu l'occasion d'ajouter ce commentaire aux paroles de cette lettre pastorale collective : "Depuis quelques mois, on nous relate que, sur ordre de Berlin, des malades paraissant inguérissables sont enlevés de force des asiles d'aliénés. Régulièrement, la famille, reçoit peu de temps après la nouvelle que le malade est décédé, que le corps a été incinéré, et que les cendres peuvent être livrées. De façon générale, on est d'avis - un soupçon qui frise la certitude - que ces décès nombreux et inattendus d'aliénés ne se sont pas produits tout seuls, mais qu'ils ont été provoqués avec intention, et que, ce faisant, on a suivit cette doctrine qui admet la suppression de vies inutiles - donc d'hommes innocents - qui par principe autorise la mise à mort violente des invalides incapables de travailler, des estropiés, des malades inguérissables, des vieillards.
Ansi, je viens de l'apprendre de façon certaine, on établit maintenant dans la province de Westphalie des listes de tels malades, emmenés comme "compatriotes improductifs", et qui doivent être tués à brève échéance. Un transport a quitté cette semaine l'asile de Marienthal, près de Münster : des hommes et des femmes allemandes.
Le paragrapge 211 du Code pénal a encore sa valeur légale, quand il dit : "Celui qui tue un homme avec préméditation sera punis de mort pour meurtre, s'il a tué avec réflexion." C'est sans doute pour garantir contre la rigueur de la loi ceux qui tuent avec préméditation de pauvres malades, membres de nos familles, que l'on conduit ces condamnés à mort dans des asiles éloignés. Le cadavre étant aussitôt incinéré, les membres de la famille et de la police criminelle ne peuvent plus constater s'il y a eu réellement maladie, et quelle a été la cause de la mort. Mais il m'a été assuré qu'au ministère de l'Intérieur, et dans les chefs des medecins du Reich, le Dr Conti, on avouait franchement qu'en effet un grand nombre d'aliénés avaient étét tués avec préméditation en Allemagne, et qu'il en sera encore tué à l'avenir.
Le 26 juillet déjà, j'avais énergiquement protesté par lettre auprès de l'administration de la province de Westphalie dont dépendent les asiles et qui a la responsaabilité des soins à donner aux malades. Cela n'a servi à rien. Le premier transport des innocents condamnés à mort a quitté Marienthal, et j'apprend que 600 malades ont été éloignés de l'asile de warstein. Il nous faut donc compter avec une une plus ou moins rapide mise à mort des pauvres malades sans défense. Pourquoi ? Non parcequ'ils auraient attaqué leurs gardiens ou infirmiers qui n'auraient pu alors sauver leur vie qu'en agissant par légitime défense. Ce sont des cas qui, à côté de la mise à mort dans une guerre juste de l'ennemi armé du pays, peuvent expliquer, voire autoriser l'emploi de la violence jusqu'à la mort.
Non ce n'est pas pour de semblables raisons que ces malheureux malades doivent mourir, mais parce que d'après l'avis d'un quelconque médecin ou d'une quelconque commission, ils sont devenus "impropre à la vie", parce qu'ils prennent rang, d'après cet avis, parmi les "compatriotes improductifs". On continue : "qu'ils ne peuvent plus produire des valeurs, qu'ils sont comme une vieille machine qui ne marche plus, comme un vieux cheval irrémédiablement paralysé, comme une vache qui ne donne plus de lait.
Que fait-on avec une telle machine ? Elle est mise au pilon. Que fait-on avec un pareil cheval paralysé avec un tel animal improductif ? Non, je ne veux pas pousser la comparaison jusqu'au bout, si terriblement légitime et explicative qu'elle soit. Il ne s'agit pas ici de machine, ni de cheval, ni de vache, dont la seule destination est de servir les hommes et de produire pour eux et dont on se débarasse dès qu'ils ne répondent plus à ctte fin.
Non, ici, il s'agit d'hommes, de nos compatriotes, de nos frères et soeurs. De pauvres hommes improductifs si vous le voulez, mais ont-ils perdu pour autant le droit à la vie ? Si l'on maintient et applique ce principe qu'on a le droit de tuer un homme improductif à la vie, alors malheur à nous tous quand nous serons devenus débiles. Si on a le droit de tuer les hommes improductifs malheur aux invalides, qui, dans la guerre de la production ont offert et sacrifié leurs forces et leur saine carcasse. Si on a le droit de tuer les hommes improductifs, alors malheur à nos braves soldats qui reviennent au pays comme grands blessés, estropiés ou invalides.
Si l'on admet une fois que des hommes ont le droit de tuer leurs semblables improductifs - cela ne vise pour l'instant que les pauvres aliénés sans défense - alors on autorise par principe l'assassinat de tous les hommes improductifs, donc desmalades inguérissables, des estropiés incapables de travailler, des invalides du travail ou de la guerre, de nous tous quand nous seront devenus vieux et par conséquent improductifs. Il suffira alors d'une ordonnance secrète pour étendre à d'autres imporductifs ce qui a été fait pour les aliénés.
Personne d'entre nous ne sera plus sûr de sa vie. Une quelconque commission pourra nous faire figurer sur une liste d'improductifs, considérés par elle comme impropres à la vie, et aucune police ne protègera le condamné, aucune justice n'instruira l'assassinat, pour punir l'assassin omme il convient.
Dans ces conditions, qui peut encore avoir confiance en son médecin ? Peut-être soignera-t-il le malade come improductif et recevra-t-il l'ordre de tuer. On peut à peine s'imaginer le dérèglement des moeursla mutuelle défiance qui s'installeront jusqu'au sein des familles, si cette terrible doctrine est tolérée, adoptée ou suivie.
Malheur aux hommes, malheur à notre peuple allemand, si non seulement on transgrèsse, mais on tolère et viole impunément le précepte divin : "Tu ne tueras pas", commandement que le Seigneur a dicté sur le mont Sinaï au milieu du tonnerre et des éclairs.
Je veux vous donner un exemple de ce qui se passe maintenant. A Marienthal se trouvait un homme de 55 ans, un cultivateur d'une commune rurale du pays de Münster, je pourrais vous dire le nom. Il souffrait d'aliénation depuis quelques années at avait été confié à l'asile provincial. Il n'était pas complètement fou, il était autorisé à recvoir des visites, et se réjouissait chaque fois qu'il voyait l'un des siens. Il y a quinze jours encore, il reçut la visite de sa femme et de l'un des ses fils qui est au front comme combattant et se trouvait en permission. Le fils aime beaucoup son père et les adieux furent douloureux.
Qui sait si le fils reverra son père, et quand il le reverra ? Car il peut tomber en guerre pour ses compatriotes. Le fils, le soldat, ne reverra sans doute plus sur cette terre son père, qui a été mis sur la liste des improductifs. Un parent qui voulait, cette semaine, rendre visite à cet homme de Marienthal a été éconduit sous prétexte que le malade avait été transporté ailleurs, sur la décision du conseil ministériel pour la défense du pays. Mais on n'a pas pu lui dire où le malade avait été conduit.
De quels mots sera habillé la nouvelle ? Sans doute dira-t-on, comme dans les autres cas, que l'homme est mort, que son cadavre a été brulé, et que ses cendres sont à la disposition de la famille, contre paiement d'une redevance. Alors le fils, qui expose sa vie au front pour ses compatriotes allemands, ne reverra plus son père, parce que des compatriotes allemands l'auront tué au pays natal.
Les faits que j'avance sont incontestables, je peut citer les noms de l'homme malade, de sa femme, de son fils soldat, et indiquer la localité qu'ils habitent.
"Tu ne tueras point". Dieu avait inscrit ce commandement dans la conscience des hommes, bien avant que le Code pénal ne punit le meurtre, bien avant qu'un procureur et un tribunal ne poursuivissent le meurtrier. Caïn qui tua son frère Abel était un meurtrier, bien avant l'invention de l'état et des tribunaux, et, poussé par sa conscience, il avouait : "Trop grand est mon crime pour que je puisse trouver miséricorde. Celui qui me trouvera me tuera comme meurtrier." Tu ne tueras point. Cette loi de Dieu, le seul Maître qui ait le droit de dispose de la vie et de la mort, estécrite dès le début dans le coeur de l'homme, bien avant que Dieu ai fait connaître sa loi morale aux enfants d'Israël sur le Sinaï, à l'aide de mots gravés sur la pierre ; paroles qui sont consignées dans l'Ecriture sainte et que nous avons apprises par coeur au catéchisme.
Je suis le seigneur, ton Dieu. Ainsi commence cette loi immuable: le futur Juge qui a écrit dans nos coeur et annoncé cette loi, par amour pour nous, car elle répond aux besoins de notre nature, crée par Dieu ; elle dit la norme indispensable pour la vie individuelle et la vie en commun, selon la raison, sainte et agréable à Dieu.
Chers chrétiens, j'éspère qu'il est encore temps, mais il est grand temps que nous reconnaissions aujourd'hui encore ce qui sert la cause de la paix, ce qui seul peut nous sauver et nous protéger contre la sentence divine. Il est grand temps que dans notre vie nous fassions profession de foi catholique, que nous prenions les commandements comme directives de notre existence, et que nous pratiquions sérieusement, la macime "plutôt mourir que pécher". il est grand temps que, par nos prières et une sincère pénitence, nous implorions le pardon et la miséricorde divine pour nous, pour notre ville, pour notre cher peuple allemand.
Mais, avec ceux qui veulent continuer à provoquer la colère divine, qui blasphèment notre Foi, qui volent et chassent nos religieux, avec ceux qui livrent à la mort des gens innocents, nos frères et nos soeurs, avec ceux-là nous voulons éviter tout contact suivi.
nous voulons nous soustraire, nous et les nôtres, à leur influence, afin de n'être pas contaminés par leurs pensées et par leurs actions tournées contre Dieu, afin que nous ne soyons pas coupables et ne partagions pas avec eux la punition que le Dieu juste doit prononcer, et prononcera à l'égard de tout ceux qui, comme l'ingrate Jérusalem, ne veulent pas ce que Dieu veut.
Je vous laisse à vos réflexions. J'aimerais simplement attirer votre attention sur l'importance de la loi, celle du Code pénal et celle de Dieu paraillement. Peut-importe qu'elle soit transgressé, l'important est qu'elle désigne l'interdit, elle permet l'enquête, elle ne supprime pas le péché mais montre du doigt le pêché comme un bandit, quand il voudrait être vu pour une liberté, la loi le désigne esclavage.
La loi garantit à chacun sa vie. Quand Caïn a tué, c'est encore une loi qui le protège. Que quelqu'un fasse un écart, ou décide de prendre ses responsabilités vis à vis de la loi, c'est un acte personnel, un choix. CE N'EST PAS COMME SI LA LOI EST SUPPRIMÉE. Qui prendra la responsabilité de dire : il est autorisé de tuer. Qui donnera à une institution, comme ce fût le cas dans ce cas où l'état est tout puissant, le droit de disposer de la vie des hommes ?
En dehors des idéologies qui sont à l'origine aujourd'hui du fait que l'on revienne sur ces questions, en dehors du fait que le fait divers est utilisé comme source d'inspiration populaire, pour faire accepter tout et n'importe quoi, en dehors de l'abandon des libertés et des responsabilités pour plus de contrôle par l'état, en dehors du fait qu'un internement "médicale" peut maintenant être demandé de façon arbitraire, en dehors du fait que 200.000 meurtre et des millions d'autres ont déjà servi à "épurer l'humanité", victimes de la folie et de l'indifférence, en dehors de tout cela, je vous demande : Qui sera à l'abris le jour où le meurtre ne sera plus interdit ? N'est-il pas écrit "en ce temps là ceux qui vous tuerons penseront faire le bien ?"
La loi permet le jugement, la condamnation. Ou le pardon. Mais la miséricorde n'est pas la tolérance. Pardonné n'est pas autoriser.
Article 221-1 |
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Le meurtre commis avec préméditation constitue un assassinat. Il est puni de la réclusion criminelle à perpétuité. |
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Le meurtre est puni de la réclusion criminelle à perpétuité lorsqu'il est commis : |
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Autrement dit : Tu ne tueras point.